Pour ma part, je ne me suis jamais posée la question à savoir si je m'accolerais l'étiquette professionnelle ou non. Je suis photographe point. Je fais de la photo. Je vends des services de photos depuis un an et demi maintenant. Je n'ai pas besoin d'étiquette plus équivoque et parfois, pour des besoins de lecture, de communication et de marketing, j'aime ajouter le terme "Artiste photographe" car mon plaisir c'est de créer des ambiances et des décors et ça fait appel à l'artiste en moi. Mon questionnement s'est arrêté là .
Quant au choix du photographe, il y a trois types de clients : celui qui n'a pas les moyens et qui se magasine un prix avant tout. Payer 60$ pour avoir 200 photos non-retouchées, certains clients achètent car ils se disent... Il va surement y en avoir une ou deux de bonnes là dedans.
Ensuite y'a la clientèle de la classe moyenne qui eux magasine un portfolio associé à un prix abordable. C'est la clientèle que je vise car je crois que je suis rendue là dans mon évolution artistique et matériellement parlant aussi...
(ça coûte cheeerrrr)
Puis, il y a la clientèle plus fortunée, les professionnels (médecins, entrepreneurs, gestionnaire, directeur/directrice) qui eux magasinent le portfolio et qui sont prêts à payer 1000$ pour une séance nouveau-né.
Ce que je comprends de plus en plus, c'est que le client qui magasine un prix avant tout ne sera jamais mon client. Ça ne me donne rien de pester contre les gens qui donnent leur photos où qui manquent d'expérience/goût car même s'ils n'existaient pas, cette clientèle ne viendrait pas vers moi tout simplement parce qu'elle n'a pas les moyens.
Ce que je trouve le plus dommage de la mise en situation numéro 1, c'est que ces photographes ont l'impression que, parce qu'ils ont une certaine clientèle, leur travail est bon. Ça les empêche d'évoluer pour certains. De remettre en question leur travail.